jeudi 31 décembre 2009

Burning Each Day : Some of them are us
(Turning Squares 2006)



Fondé sur les cendres du groupe hardcore Vile, ce disque est le 1er album de cette formation repérée en 2004 sur la Pépinière (compilation de découvertes seine-et-marnaises). BED continue sur la lancée de son précédent EP, à savoir un émocore à tendance screamo chanté en anglais et influencé par des groupes comme Envy ou Gantz. Au sein de longs morceaux, le groupe alterne passages instrumentaux calmes en arpèges et parties criées plus énervées, sans renier l’émotion (normal c’est de l’emo !), avec quelques passages flirtant avec le metal ou le grunge. Sans être super originale, la musique de BED est pratiquée avec sincérité et le rendu s’en ressent. Un bon album.

PS : le groupe n'existe plus aujourdhui, le chanteur se retrouve maintenant dans le groupe Lenina Crowne

Site du groupe : www.myspace.com/burningeachday

Léger remaniement d'une chronique initialement parue dans le Transistor en 2006

Brume Retina : Linéaire des libres
(Recap records / Unbeliever records 2006)



Fondé sur les cendres de Gameness, les rescapés continuent les choses là où ils se sont arrêtés, aidés du batteur de Lab°, pour former Brume Retina. Ce qui devait être le 2ème album de Gameness forme ici un tout, les morceaux étant enchainés comme différentes parties d'un même long titre aux ambiances diverses. Sur des textes en français irréprochables, le chant est partagé en 3 : une voix screamo au phrasé vif et ultra-nerveux, une autre plus posée et une dernière bien keupon, donnant des contrastes intéressants. Musicalement, le quatuor pratique un screamo alternant passages hardcore rapides se rapprochant du punk et accalmies post-rock de toute beauté, sans que les morceaux ne soient trop longs. Assurément l’un des albums de cette année.

Site du groupe : www.myspace.com/brumecontact

Léger remaniement d'une chronique initialement parue dans le Transistor en 2006

vendredi 25 décembre 2009

Blazcooky : Living for tripping
(Ruffle productions 2003)



Vétérans de la scène meldoise, ces anciens Inwinter (avec le batteur d'Heb Frueman au chant) devenus Blazcooky suite à un changement radical de line-up sortent enfin leur 1er album après une démo qui posa problème aux différents chroniqueurs de fanzines qui eurent bien du mal à leur coller une étiquette. Punk ? Hardcore Old School ? Emo Fugazien ? Indus ? New Wave ? Un peu tout cela à la fois pour une mixture assez étonnante qui dénote par rapport à la scène HxC mélodique dont ils sont issus.

L’album commence d’emblée avec l’ultra speed Going South, un véritable hymne skate, et dès ce moment on ressent le gros son du Loko Studio (la Mecque du punk rock mélodique français des années 2000 qui a enregistré les albums de Off Your Head, M-Sixteen ou des Kobayes entre autres). S’ensuit une avalanche de brûlots : Stinky Rock qui rappelle que l’on a à faire un groupe fait de sueur et d’énergie, Fucked Up rescapé des années Inwinter. Les influences hip-hop se ressentent aussi à travers tout l’album (les breaks de Enclosed ou Property) et servent totalement des morceaux comme Sofia Island (un tube en puissance soutenu par un riff énorme et une intro digne du meilleur de l’electro rap) ou Netscape Connection et sa touche emo (on comprend pourquoi ils ont joué avec des groupes comme Second Rate, Dead Pop Club ou Human Alert). On a même droit à un passage ska dans Blazcrooked.

En bref un album varié et fun (les interludes Luis Marionesques, les divers samples étalés tout au long du disque) qui devrait ravir tous les fans de punk ock US ainsi que ceux qui trouvent que ce style s’essouffle; grâce à un disque comme celui là on peut dire que le genre se renouvelle.

Site : www.myspace.com/blazcooky

Chronique initialement parue dans le Transistor en 2003